Chez l’adulte, une alimentation équilibrée diminue le risque d’être atteint de certaines maladies chroniques et cancers et, ainsi, augmente l’espérance de vie. Ses effets bénéfiques sont majorés par la pratique d’une activité physique régulière.
POURQUOI EST-IL IMPORTANT DE BIEN MANGER ?
Une alimentation variée et équilibrée, associée à une activité physique régulière, donne une sensation de bien-être et aide à rester en bonne santé. En effet, les aliments :
- apportent l’énergie nécessaire au fonctionnement quotidien de l’organisme ;
- permettent au corps de se développer, de se renforcer et d’évoluer.
- C’est pourquoi il est important de surveiller ce que l’on mange, tant en termes de quantité que de qualité.
- De plus, il est recommandé de tenir compte des besoins spécifiques à certaines périodes de la vie :
- durant la petite enfance : l’alimentation de 0 à 3 ans,
- durant l’enfance et l’adolescence : l’alimentation de 3 à 18 ans;
- chez la femme enceinte : une alimentation équilibrée pendant la grossesse;
- chez la personne âgée.
LE RÔLE DE L’ALIMENTATION DANS CERTAINES MALADIES
Alimentation et maladies chroniques
Certaines maladies sont liées à des prédispositions génétiques ou à des facteurs environnementaux. Mais le manque d’activité, ainsi que des apports nutritionnels inappropriés (alimentation très abondante, abus d’aliments gras et sucrés, alimentation pauvre en calcium par exemple), favorisent aussi leur apparition. Par exemple :
- le surpoids et l’obésité;
- l’hypercholestérolémie;
- les maladies cardiovasculairesdont l’hypertension artérielle ;
- le diabète de type 2;
- l’ostéoporose.
Manger insuffisamment : un risque d’amaigrissement et de dénutrition
Lorsque le corps reçoit, par l’alimentation, insuffisamment d’énergie, de protéines et de nutriments pour bien fonctionner et couvrir ses besoins, la personne maigrit.
Si l’amaigrissement est rapide et important, le tissu adipeux (de graisse) et surtout de la masse des muscles du corps diminuent : on parle alors de dénutrition.
Bien manger participe à la prévention de ces maladies.
Alimentation et risque de cancer
Des facteurs alimentaires sont également susceptibles d’intervenir dans le développement de certains cancers. D’autres, au contraire, diminuent le risque de cancer. Cependant, le cancer étant une maladie dont les causes sont multiples, aucun aliment ne peut, à lui seul, s’opposer à son développement.
Les facteurs alimentaires augmentant le risque de cancer
- l’alcoolest la seconde cause de mortalité évitable par cancer après le tabac. L’alcool, en association avec le tabac est très impliqué dans la survenue des cancers des voies aérodigestives supérieures ;
- la consommation de viandes rouges (bœuf, veau, porc, agneau, chèvre, cheval, sanglier et biche) et de charcuterie est un facteur de risque pour le cancer colorectalet probablement pour le cancer du pancréas ;
- la consommation de viandes rouges est probablement un facteur de risque pour le cancer du poumon, le cancer de la vessie, le cancer du sein;
- la consommation de charcuteries est probablement un facteur de risque pour le cancer de l’estomac ;
- le sel pris en grande quantité augmente probablement le risque de cancer de l’estomac ;
- la consommation de compléments alimentaires à base de carotène à forte dose augmente le risque de cancer du poumon, surtout chez les fumeursou les personnes exposées à l’amiante ;
- une consommation importante de produits laitiers augmente probablement le risque de cancer de la prostate.
Les facteurs de protection (nutriments ou aliments reconnus pour diminuer le risque de cancer)
- la consommation de fruits et légumes : l’effet protecteur concerne le cancer des voies aéro-digestives supérieures, le cancer de l’estomac, le cancer du poumon(fruits seulement), le cancer du colon et du rectum ;
- une alimentation riche en fibres alimentaires diminue le risque de cancer colorectalet probablement celui des cancers du sein et de l’œsophage ;
- le lait (et non tous les produits laitiers) semble diminuer le risque de cancer colorectal, le cancer de la vessie;
- la consommation de produits laitiers dans leur diversité diminuerait le risque de cancer du sein.
*Ce contenu a été construit par :
- le docteur Laurence Rinuy, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,
- le docteur Myriam Boivin, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,
- le docteur Jean-François Laurent, pharmacien-conseil à l’Assurance Maladie.