Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. Il est rare avant 50 ans et survient le plus souvent après 65 ans. Les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate sont plus fréquemment atteints.
Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?
Apparition et développement du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne développée à partir de cellules de la prostate, glande de l’appareil génital masculin.
Dans 90 % des cas, le cancer de la prostate est un adénocarcinome résultant de la transformation maligne progressive de cellules épithéliales qui forment le revêtement de la prostate. Les autres types de cancers sont d’autres carcinomes ou des sarcomes.
Il existe deux stades d’évolution de la maladie.
Le cancer de la prostate localisé ou « intracapsulaire »
Les cellules cancéreuses sont présentes uniquement dans la prostate. 80 % des cancers de la prostate sont diagnostiqués alors qu’ils sont encore localisés à la prostate.
Le cancer de la prostate se développent :
- dans 80 % des cas dans la zone périphérique de la prostate, à proximité du rectum et il est palpable au toucher rectal ;
- dans 15 % des cas dans la zone dite transitionnelle au contact avec l’urètre. À noter que cette cette zone grossit avec l’âge et peut être également le siège de l’hypertrophie de la prostate ou adénome de la prostate ;
- dans 5 % des cas à la base de la prostate traversée par les deux canaux éjaculateurs, chacun étant formé par la réunion du canal déférent (en provenance de chaque épididyme) et du conduit excréteur de la vésicule séminale. Les canaux éjaculateurs débouchent dans l’urètre.
Le cancer « extracapsulaire »
Le cancer franchit la capsule de la prostate. Les cellules cancéreuses se détachent et passent dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Elles gagnent les ganglions lymphatiques autour de la prostate puis d’autres organes à distance, essentiellement les os puis le foie et les poumons, formant des métastases.
Qu’est-ce que la prostate ?
La prostate est une glande de l’appareil génital masculin, de la grosseur d’une châtaigne et entourée par une capsule. Elle est située sous la vessie, en avant du rectum. Elle entoure l’urètre, canal qui sort de la vessie et qui permet d’évacuer l’urine.
La prostate sécrète une partie du liquide qui, avec les spermatozoïdes produits par les testicules, compose le sperme. Elle participe aussi, en se contractant, à l’éjaculation. La prostate fonctionne grâce aux androgènes, hormones sexuelles synthétisées par les testicules et les glandes surrénales.
Le cancer de la prostate est-il fréquent et comment évolue-t-il ?
Le cancer de la prostate est le plus fréquent de tous les cancers en France.
Avec 59 885 nouveaux cas diagnostiqués en France en 2018, le cancer de la prostate représente 24 % des cancers chez l’homme, nettement plus fréquent que les cancers du poumon (33 438 nouveaux cas) et les cancers du côlon-rectum (26 212 nouveaux cas).
Il est très rare avant 50 ans et son incidence augmente progressivement avec l’âge. L’âge médian au moment du diagnostic est de 69 ans.
L’Assurance Maladie a pris en charge, en 2021, 549 580 hommes soignés pour cancer de la prostate. Ils étaient âgés de 60 ans et plus dans 99 % des cas.
Le cancer de la prostate est majoritairement un cancer à évolution lente et reste longtemps localisé. C’est un cancer de bon, voire de très bon pronostic, avec un taux de survie à 5 ans élevé (93 % des hommes ayant eu un diagnostic de cancer de la prostate entre 2010 et 2015 sont en vie 5 ans après).
Les facteurs de risque du cancer de la prostate
Certains hommes sont plus exposés que d’autres au cancer de la prostate.
Les facteurs de risque établis du cancer de la prostate
L’avancée en âge, le principal facteur de risque de cancer de la prostate
Le risque de cancer de la prostate augmente avec l’âge. Il est rare avant 50 ans. C’est autour de 70 ans que le nombre de cas diagnostiqués est le plus important.
Les antécédents familiaux et la prédisposition génétique au cancer de la prostate
Selon l’histoire familiale, un cancer de la prostate peut survenir sous trois formes :
- la forme sporadique, c’est-à-dire non héréditaire. C’est la forme la plus répandue ;
- la forme familiale, c’est-à-dire lorsqu’il existe au moins deux cas de cancer de la prostate chez des apparentés du premier degré (père, frère) ou du second degré (grand père, oncle). Cette forme familiale représente 20 % des cancers de la prostate ;
- la forme héréditaire, qui se définit par l’existence d’au moins 3 cas de cancer de la prostate chez des apparentés du premier degré (père ou frère) ou du second degré (grand père, oncle), ou de 2 membres de la famille diagnostiqués avant l’âge de 55 ans. Cette forme héréditaire représente 5 % des cancers de la prostate.